L’absence de mandat nominatif

Principe fondamental dont découlent les autres, il exprime la nécessité de n’être mandaté par aucune décision de prise en charge émanant d’une autorité administrative ou judiciaire. Ce principe implique de recueillir l’adhésion de la personne avant d’envisager de travailler ensemble.

La libre adhésion du public

Une relation librement choisie : chacun est libre d’adhérer, d’ignorer ou de refuser la relation éducative proposée par l’éducateur. Ce principe implique la démarche ‘’d’aller vers’’, en respectant le temps nécessaire à l’établissement d’une relation.

Le respect de l’anonymat (une action qui exige discrétion et confidentialité)

Il assure au public que l’équipe éducative n’établit aucun dossier nominatif qui puisse être partagé. Ce principe découle directement des deux autres : l’usager ayant la maîtrise du maintien ou non de la relation, l’anonymat lui offre une garantie supplémentaire. 

La non institutionnalisation des pratiques

Pour préserver une démarche originale. La prévention spécialisée s’adresse à un public qui éprouve des difficultés à se rapprocher des autres acteurs de l’accompagnement socio-éducatif ; elle doit donc avoir une démarche d’approche qui diffère du mode de prise en charge classique ; une démarche peu procédurière et empreinte de ‘’faire avec’’.

La prévention spécialisée peut aussi être amenée à créer des réponses inexistantes dans le quartier où elle exerce. Elle doit donc pouvoir s’adapter aux évolutions d’un quartier et éviter la rigidité d’un cadre institutionnel intangible. Si une action novatrice se révèle pertinente, un passage de relais avec d’autres institutions, d’autres partenaires du quartier sera à établir. 

Le travail en équipe pluridisciplinaire et le partenariat

Dans le cadre des accompagnements éducatifs il n’est pas possible pour les éducateurs d’agir seuls ; Ils se doivent donc de travailler en réseau et en complémentarité avec d’autres professionnels de l’action socio-éducative. Ce partenariat est aussi essentiel pour mener des projets qui soutiennent une dynamique positive sur les quartiers de vie des jeunes. Le partenariat est indispensable, mais doit rester souple et adapté à l’évolution du public.

Le support associatif

Il permet que les bénéficiaires n’aient pas une image trop institutionnelle de l’action. Il est le mieux adapté pour répondre aux exigences de réactivité, de souplesse et de proximité nécessaire à la mise en œuvre de la mission. 

L’action sur le milieu de vie du public

Les associations de Prévention Spécialisée, en partenariat avec les autres acteurs du territoire, doivent concourir à une meilleure prise en charge du public, être à l’initiative de l’émergence de dynamiques sociales et à la promotion de toute action favorisant le ‘’vivre ensemble’’. Ces actions peuvent relever de la prévention, de l’animation sociale et des évènements porteurs de convivialité et d’échanges.

Les équipes éducatives peuvent soutenir les ‘’forces vives’’ (associations d’habitants, initiatives de jeunes…) des quartiers sur lesquels elles interviennent, en complément de leur mission.